mercredi 18 mai 2016

Atelier du 17



linogravure


Linoléum gravé et encré

Venez nous voir ce weekend exposer mes œuvres de l'année...
20 rue Dalayrac  à Fontenay sous bois




Icare, dont le récit peut être lu dans Les Métamorphoses, meurt pour avoir voulu regarder le ciel d’en-haut, chose impossible.
L’échec d’Icare a nourri une poésie pléthorique, mais je m’arrêterai sur Philippe Desportes, le poète officiel du début XVIIe. Son recueil Les Amours d’Hippolyte s’ouvre avec un tombeau d’Icare, que voici.


Icare est cheut icy le jeune audacieux, 
Qui pour voler au Ciel eut assez de courage : 
Icy tomba son corps degarni de plumage 
Laissant tous braves cœurs de sa cheute envieux. 

Ô bien-heureux travail d’un esprit glorieux, 
Qui tire un si grand gain d’un si petit dommage ! 
Ô bien-heureux malheur plein de tant d’avantage, 
Qu’il rende le vaincu des ans victorieux ! 

Un chemin si nouveau n’estonna sa jeunesse, 
Le pouvoir luy faillit mais non la hardiesse,
 Il eut pour le brûler des astres le plus beau. 

Il mourut poursuivant une haute adventure, 
Le Ciel fut son desir, la Mer sa sepulture. 
Est-il plus beau dessein, ou plus riche tombeau ?

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